The Entrepreneur

Philippe and I have been discussion entrepreneurship lately. I suspect it has a lot to do with not […]

Philippe and I have been discussion entrepreneurship lately. I suspect it has a lot to do with not being able to stand having a boss. He sent me this fable. How many start-ups begin because of this? We always think they are chasing money, but I think that they would rather “starve free.”

THE DOG AND THE WOLF, FABLES by Aesop

A gaunt Wolf was almost dead with hunger when he happened to
meet a House-dog who was passing by. “Ah, Cousin,” said the Dog.
“I knew how it would be; your irregular life will soon be the ruin
of you. Why do you not work steadily as I do, and get your food
regularly given to you?”

“I would have no objection,” said the Wolf, “if I could only
get a place.”

“I will easily arrange that for you,” said the Dog; “come with
me to my master and you shall share my work.”

So the Wolf and the Dog went towards the town together. On
the way there the Wolf noticed that the hair on a certain part of
the Dog’s neck was very much worn away, so he asked him how that
had come about.

“Oh, it is nothing,” said the Dog. “That is only the place
where the collar is put on at night to keep me chained up; it
chafes a bit, but one soon gets used to it.”

“Is that all?” said the Wolf. “Then good-bye to you, Master
Dog.”

Better starve free than be a fat slave.


The French, which philippe says is more beautiful

Le Loup et le Chien

Un Loup n’avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde.
L’attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l’eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le mâtin était de taille à se défendre hardiment
Le Loup donc l’aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu’il admire.
“Il ne tiendra qu’à vous beau sire,
D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, hères, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d’assuré : point de franche lippée ;
Tout à la pointe de l’épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin.”
Le Loup reprit: “Que me faudra-t-il faire ?
– Presque rien, dit le Chien : donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons,
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse.”
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
“Qu’est-ce là ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? – Peu de chose.
– Mais encore ? – Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
– Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ?
– Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrait pas même à ce prix un trésor.”
Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encore.

Jean de La Fontaine, Fables

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